Devant les problèmes majeurs confrontés par les adolescents et jeunes malagasy, une attention particulière s’impose de la part des différents responsables et des autorités.
Cette année, « La Journée Internationale des Jeunes filles», organisée par le Programme Santé des Jeunes du Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et de ses partenaires onusiens, en particulier l’UNFPA a été célébrée à Toamasina 11 et 12 octobre 2014.
Cette campagne a pour slogan : « viavy arô zahe » ou « Parce que nous sommes des jeunes filles » ; slogan qui va de pair avec la chanson à texte de sensibilisation intitulée « Soa ihany aho » de Gangstabab.
La cérémonie d’ouverture s’est tenue à l’Hôtel de Ville le samedi 11 octobre 2014 à 9h, sous le haut patronage du Docteur Andriamosarisoa Jean Anicet, Ministre du MJS, en présence de Monsieur Bernard Coquelin, Représentant Intérimaire de l’UNFPA et Le Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie Nationale, Monsieur Paza Didier, la Ministre de l’Eau, Madame Dahimananjara Johanita. Etaient présents Monsieur Le Chef de Région, Monsieur Le Chef District, Monsieur Le PDS de la CU de Toamasina, Les Députés de la Région Atsinanana, Mesdames et Messieurs les Directeurs centraux et Régionaux du MJS, Des Jeunes Filles et des Jeunes garçons ainsi que de nombreux invités.
*Dans son allocution, Monsieur Bernard Coquelin, Représentant Intérimaire de l’UNFPA de préciser l’importance de cet évènement tout en rapportant les mots du Docteur BABATOUNDE, Directeur Exécutif de l’UNFPA : « chaque fille partout à travers le monde doit avoir la chance d’accomplir son potentiel, chaque fille mérite d’être accueillie dans ce monde avec joie, chaque fille a le droit à la vie et à la dignité ». Cette campagne nationale s’étendra sur 3 mois et a pour objectif de permettre aux jeunes filles de connaître et jouir pleinement de leur droit. Le thème retenu pour cette année est : « autonomiser les adolescents, briser le cycle de la violence ».Il a parlé de la situation des jeunes filles et particulièrement, le vécu des jeunes filles malagasy les plus vulnérables (15 à 24 ans) qui est alarmant : la recrudescence des grossesses précoces et non désirée, la mortalité maternelle, l’exposition au VIH/SIDA et aux IST, la précocité de l’âge d’entrée à la vie sexuelle et reproductive, le taux élevé de la fécondité, le mariage précoce, la violence, chômage, la discrimination…
Cet état de fait préoccupe les parties prenantes œuvrant en matière de protection des jeunes dans le pays. En effet, il est indispensable de prioriser les jeunes adolescentes dans les politiques et programmes nationaux de développement, notamment en mettant à leur disposition des services complets d’éducation sexuelle et de santé en matière de sexualité et de procréation.
* Dans son discours d’ouverture, le Ministre du MJS, Monsieur Jean Anicet Andriamosarisoa a situé le cadre général de cette célébration notamment la contribution à la réduction des comportements à risque des jeunes et adolescents et particulièrement des jeunes filles en matière de santé sexuelle et reproductive. Selon ses dires, il est impératif de sensibiliser, informer et orienter les jeunes et particulièrement les jeunes filles, de conduire un plaidoyer auprès des autorités afin que ces dernières impliquent davantage les jeunes et particulièrement les jeunes filles dans leurs plans de développement.
En même temps, il a souligné qu’il faut également sensibiliser les jeunes garçons, auteurs de tous les risques encourus afin que ces derniers bénéficient des informations conduisant vers leur épanouissement, les intégrer parmi les acteurs et bénéficiaires des activités de la campagne nationale, à partir de la méthodologie de sensibilisation par les pairs et l’approche genre.
Il n’a pas omis de s’adresser aux parents et d’Informer les leaders traditionnels et religieux sur la situation des jeunes filles afin qu’ils participent à la promotion de comportements responsables auprès de leurs communautés.
Pour finir, Monsieur Le Ministre a remercié les différents partenaires, en particulier l’UNFPA pour leur appui et les autorités locales pour leur contribution à la tenue de cet évènement ainsi que tous les organisateurs.
La campagne « viavy arô zahe » / « Par ce que nous sommes des jeunes filles » s’est déroulée en deux grands axes :
- Un axe plaidoyer auprès des autorités et des leaders
- Un axe sensibilisation des jeunes filles
L’absence d’informations, le manque de connaissances en matière d’éducation sexuelle, la méconnaissance des services en place, l’absence d’encadrement, sont autant de faits responsables de la situation observée chez les jeunes filles à Madagascar. Dès lors, le MJS s’est donné pour mission, à travers cette campagne d’apporter des réponses concrètes aux jeunes filles tout en intervenant dans un même temps, auprès des autorités et leaders traditionnels.
A la suite de la Cérémonie d’ouverture, des activités furent développées au sein de chaque axe suivant le calendrier ci-dessous:
| Samedi 11 octobre 2014 : Fresque murale, Carnaval ; Présentation de la campagne par les jeunes filles ; mouvement d’ensemble(JPE) ; animations diverses, visite de la galerie d’exposition, sensibilisation des jeunes aux CRJS ; séances de plaidoiries auprès des autorités | Dimanche 12 octobre 2014 :Animations culturelles avec les artistes locaux -TGTBeach volley mixte ; foot à 7 féminin ; distribution de lots de participation sur les activités sportives et sur les concours de danse, Zumba Beach, projection de film « Dzaomalaza 3»suivi de discussion au CRJS et Projection de petit film UNICEF |
Espérons d’une part que les autorités et leaders et les parents comprendront la situation des jeunes filles à Madagascar et qu’ils développent des initiatives en leur faveur.
D’autre part, ces jeunes filles ont dû apprendre bien des choses quant à leurs connaissances sur les questions santé sexuelle et reproductive à la suite de cette sensibilisation.
DSIP / MJS
