L’équipe de Jean Michel s’est retirée, celle de Siteny l’a « reconduit », la balle dans le camp du CIO
Tout était prévisible! Les yeux du monde sportif sont braqués sur le Comité Olympique Malgache. L’assemblée générale extraordinaire précédant l’assemblée générale élective du comité olympique malgache a tourné au vinaigre. Le centre du problème résidait toujours sur l’affiliation des fédérations nouvellement créées. L’AG extraordinaire, qui s’est tenue à huis clos à l’hôtel Moringa le samedi 21 février n’a abouti à rien après deux heures et demi de discussion, et hurlement…
Les deux camps ont finalement décidé de passer à une élection pour trancher le cas de l’affiliation de deux fédérations : celles de l’aviron et de l’escrime alors que 17 fédérations en tout veulent intégrer le COM. Le résultat était de douze « oui » contre dix « non » et à partir de ce moment, le ton a recommencé à monter. L’équipe de Mika a aperçu des bulletins codés, des manipulations de vote. De plus, selon toujours cette équipe, une autre irrégularité flagrante a ressurgit. Il s’agit du droit de vote de l’Association Malgache des athlètes Olympiens, une voix selon le statut au lieu de deux comme le force l’équipe de Siteny Randrianasoloniaiko.
Le vase de l’équipe de Jean Michel Ramaroson est plein et débordé, elle décide donc de sortir en claquant la porte et se retirer du processus électoral après trois heures de négociation. Cette équipe a, peu après, organisé une conférence de presse, à l’hôtel Palétuvier. Jean Michel Ramaroson y a cité un extrait de la lettre de recommandation du CIO qui dit, « Nous recommandons habituellement de ne pas traiter les questions de l’affiliation de nouveaux membres au moment des élections du CNO- pour éviter de mélanger les deux choses et de causer des problèmes inutiles … ».
Le vice président du COM et consorts se plaignaient également de la disqualification de la fédération malgache des jeux d’échecs, une fédération déjà membre du COM et a déjà participé à l’AGE de 2009. Mais l’équipe a finalement cédé en accordant 23 votants au lieu de 24.
L’AG a été divisée en deux blocs aux yeux de tous, l’équipe de Jean Michel Ramaroson, composée de l’AMAO par son président, et dix fédérations : athlétisme, basketball, équestres, handball, paralympique, karate, lawntennis, lutte, pétanque et volley. L’autre camp, celui de Siteny est constitué par un membre de l’AMAO également, Fetra Ratsimiziva et douze fédérations : badminton, boxe, cyclisme, haltérophilie, voile, wushu, judo, natation, rugby, taekwondo, tennis de table et le football.
Rosa Rakotozafy, membre de l’équipe du candidat, Jean Michel et également directeur de sport fédéral, a précisé que « le COM est incompétence pour créer une fédération nationale ou séparer une fédération en quatre comme le cas du voile, avec l’aviron, le canoë-kayak et le surfing. Ces fédérations ne forment qu’une seule entité et sont dirigées par un seul président, Brice Andrianirina, au niveau du Ministère de la jeunesse et des sports ».
« Nous ne reconnaissons pas l’élection qu’ils ont organisés et nous allons envoyer un rapport auprès du CIO» a conclu Jean Michel Ramaroson.
Après le retrait de l’équipe de Mika, celle de Siteny, avec le Comité électoral olympique présidé par Marcel Rakotomalala ont procédé à l’élection. La presse a déjà remarqué à leur retour à l’Hôtel Moringa l’après-midi le tableau affichant le résultat et score de l’élection, 13 à 0, victoire de l’équipe de Siteny Thierry Randrianasoloniako.
« L’élection s’est déroulée dans la légalité, le quorum est atteint, plus de la moitié des votants (13/23) ont été présents à l’élection » a expliqué le président du comité électoral olympique, Marcel Rakotomalala. « Nous avons utilisé des bulletins uniques avec un hologramme pour éviter toute falsification » a précisé ce président du CEO. Lors de sa conférence de presse après le scrutin, le président du COM sortant et « reconduit », Siteny Thierry Randrianasoloniako a dit : « j’ai tout tenté dans les négociations mais l’équipe de Jean Michel Ramaroson, n’ayant pas la capacité de me détrôner a tout essayé pour empêcher la tenue de l’élection ». Il a même dit avoir été appelé par le CIO puis ressayer de convaincre l’équipe de Jean Michel afin de procéder à l’AG élective mais cette dernière n’était plus joignable.
Bref, la décision est entre les mains du CIO. Wait and See… !
Herisoa Serge
