Coup dur pour les Barea beach soccer qui ont dû se contenter du match pour la cinquième place contre les Eléphants ivoiriens. Pour des champions d’Afrique en titre, cela ressemble à un cuisant échec même si c’était prévisible, car Madagascar n’avait pas, mais pas du tout, les moyens de ses ambitions.
C’est fini pour les Barea beach soccer qui, s’ils parviennent à battre la Côte d’Ivoire, termineraient à une 5e place guère élogieuse tant on attendait plus de Jhorealy Rafalimanana et ses camarades pour cette deuxième édition de la Coupe d’Afrique des Nations de beach soccer qui s’est tenue au Nigeria.
Plus la même équipe. Auteur d’une entrée tonitruante face à la Libye, une large victoire de 9 à 5, Madagascar semble être bien parti pour tenter au moins de terminer à la seconde place qualification pour la Coupe du Monde. Mais c’était seulement en apparence, car à la lumière des cinq buts encaissés contre les modestes Libyens, on sentait que ce n’était plus la même équipe qui brillait de mille feux aux Seychelles en 2015 même après la victoire au match de classement de 8 à 4 devant le Ghana. Tous les cadres étaient pourtant là avec des renforts de poids comme le Réunionnais Christian, mais aussi l’étoile montante tamatavienne Del.
Et si la défaite d’après contre le Sénégal par 1 à 3 laisse encore une certaine marge de manœuvre pour la qualification en demi-finale, la déroute face au Maroc allait sonner le glas. Une défaite de 1 à 2 qui faisait mal, très mal, mais à l’heure des comptes, les yeux se tournent vers l’Etat malgache qui n’a rien fait pour aider les Barea beach soccer à se maintenir au plus haut niveau après leur titre gagné de haute lutte face à des adversaires coriaces comme ce Sénégal qui parvient aujourd’hui à prendre sa revanche sur Pierralit et les autres, car il s’était préparé avec le plus grand sérieux et avec sans nul doute de gros moyens.
Approche plus professionnelle. Par contre avec la préparation des Barea à Mahajanga face à des formations de seconde zone notamment les clubs locaux, on ne pouvait espérer mieux. Autant le dire si Ymelda, Toky, Dada, Tina, Chrétien, Anderson, Pierralit, Jhorealy, Giovanni étaient devenus champions d’Afrique c’est bien parce qu’avant, ils avaient pu bénéficier des matches internationaux de préparation en Afrique du Sud et à la Réunion puis plus tard sur leur route pour le Mondial du Portugal, d’autres rencontres à Marseille. Le grand jeu en fait sinon la logique d’une approche plus professionnelle et ce que cela suppose des gros moyens auxquels on ajoute les services de Claude Barrabé, l’ancien portier de l’équipe de France.
Inutile d’épiloguer plus longtemps, car tant que l’Etat ne s’implique pas réellement, notre sport continue de se couvrir de ridicule. Et on peut encore s’estimer heureux que ce ridicule ne tue pas…
Source : Midi Madagascar du lundi 19 décembre 2016 ; Aut :Clément RABARY