« Autonomisation des jeunes filles : avant, pendant et après une situation de crise » « Fanamafisana ny traik’efan’ny zatovovavy : mialoha, mandritra ary aorian’ny fotoan-tsarotra » Antananarivo, le 11 octobre 2017. Madagascar fait partie des pays membres de l’ONU qui célèbrent chaque année la Journée Internationale des Jeunes Filles à la date du 11 octobre. Durant ces sept dernières années de célébration, nous avons ressenti la place et l’importance des jeunes filles dans la société. En effet, ces dernières sont source d’énergie, de pouvoir et de créativité. Elles peuvent impulser le changement et contribuer à construire un plus bel avenir pour tous Il est donc primordial de valoriser leur épanouissement car elles constituent l’un des piliers pour le développement du pays. En 2011, l’ONU a décidé par le décret n°66/170 que le 11 octobre sera la date où l’on célèbre la Journée Internationale des Jeunes Filles. Cette célébration a pour but de rappeler les droits fondamentaux des jeunes filles.
Cela implique la participation massive de tout un chacun dans le respect de ces droits. D’ailleurs, c’est sous cet angle que vont se référer les interventions de la Communauté Internationale en faveur des jeunes filles, afin que d’ici 2030, le nouveau défi des Objectifs du Développement Durable soit atteint avec des résultats palpables. A Madagascar, la réalité est préoccupante. Les jeunes filles malagasy sont considérées comme des personnes fragiles et vulnérables, « fanaka malemy », victimes du mariage et de la grossesse précoce. En effet, la grossesse précoce ne favorise en aucun cas le développement des jeunes filles. Ceci engendre des conséquences néfastes à la santé reproductive des jeunes filles. En outre, dans ce beau pays, le taux de mariage précoce est l’un des plus élevés au monde. Cette situation est intimement liée aux grossesses précoces qui touchent une fille sur trois. Les grossesses précoces engendrent des pertes de possibilité d’éducation, perpétuent la pauvreté et constituent un déni des droits fondamentaux de la personne. En responsabilisant les jeunes filles, acteurs de développement du pays dès maintenant, nous les encourageons à être des sources de changement pouvant également à leur tour sensibiliser les autres à devenir des jeunes filles modèles. Tels sont les rôles du Ministère de la Jeunesse et des Sports en collaboration avec ses partenaires afin de promouvoir le savoir-vivre pour qu’elles puissent faire face à la vie. En ce jour de ladite célébration, le Ministère de la Jeunesse et des Sports, premier responsable des jeunes filles, incite tous les départements concernés que ce soit centraux, régionaux, nationaux, internationaux ainsi que les tous les jeunes malagasy à s’impliquer dans la promotion de la Jeunesse le domaine social et économique. La Politique Nationale de la Jeunesse (PNJ) récemment lancée, nous aide à l’accomplissement de l’autonomisation des jeunes filles : avant, pendant et après une situation de crise qui est, d’ailleurs, le thème de la célébration de cette année. Plusieurs sont les domaines touchés par ce thème. Nous ne pouvons pas l’assurer tout seul mais avons besoin de l’aide de tous. Nous traversons actuellement une période critique face à l’épidémie de la peste. Il faut prendre des responsabilités au sein de la société. « Prenez vos responsabilités dans votre foyer afin de devenir un modèle en propreté pour vos aînés et vos cadets. Le développement de la société commence par le changement de comportement et de l’apparence extérieure. » Nous encourageons également les associations de jeunes à organiser une activité commune afin de sensibiliser leur semblable à renforcer l’assainissement dans leur quartier et leur région. Si le droit des jeunes filles est respecté, ces dernières peuvent devenir des acteurs responsables et actifs dans le développement de la société à commencer par leurs familles. Même si aucune célébration officielle n’a été réalisée cette année à cause de l’épidémie de la peste, l’application de toutes les stratégies et la mise en œuvre des plans d’actions prévues par le Ministère continuent toujours. Jeunes filles malagasy soutenues, modèle de bonnes mères de famille dans la société !
Source DSI/MJS
