MINISTÈRE DE LA JEUNESSE

ET DES SPORTS

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EHTP : Esclavage Humain et Trafic de Personnes

Développe les bonnes pratiques liées à lutte contre la traite par le biais de l’IEC, forme des animateurs de jeunesse en matière de lutte contre la traite, édite et distribue des manuels de sensibilisation.

PRÉSENTATION SUCCINTE DU PROGRAMME EHTP

Concept de traite

La traite est un cas de violence, mais l’inverse n’est pas toujours vrai. La traite suppose un recrutement délibéré de la victime potentielle par le trafiquant en vue d’une exploitation sexuelle ou économique. Ainsi la violence conjugale n’est pas nécessairement une forme de traite parce qu’au début du mariage il n’y avait pas eu de recrutement délibéré de la femme par son mari en vue de l’exploiter. En revanche dans l’exemple d’un homme qui enlève une adolescente à sa famille dans le but de l’exploiter.

  • Elle est plus grave que la simple violence à laquelle elle est liée puisqu’il y a la mauvaise intention et l’acte volontaire de recrutement  qui en est le commencement (exemple d’exploitation accompagnée de maltraitance)
  • Le tourisme sexuel rejoint le concept de traite dans le cas où l’exploitation sexuelle est organisée en réseau « recrutement – exploitation sexuelle »

Contexte et justification

La traite a pris de l’ampleur au moment ou les trafiquants de drogue se sont reconvertis en trafiquants de personne notamment des enfants et des femmes. C’est-à-dire en l’an 2000

A Madagascar, cette prise de conscience s’est de plus en plus accentuée avec les violences envers les travailleurs malgaches au Liban à tel point que le souci de la dimension nationale du problème semble perdre de vitesse en termes d’action opérationnelle

Pourtant,  à l’échelon national la traite prend des formes graves et sournoises les plus diverses au plan économique, social et culturel :

Au premier plan, elle se traduit par l’exploitation par : le travail domestique, le travail dans les entreprises, dans le commerce et dans l’agriculture, mendicité des enfants poussés par leurs parents.

Au second plan, elle prend de l’ampleur dans les réseaux d’exploitation sexuelle : lieux de fréquentation des jeunes et hôtel (liée quelquefois avec le tourisme national ou international), à travers l’internet, à travers l’abus de personne d’autorité, par le travail domestique, par la migration ville-campagne débouchant sur la prostitution, à travers des loisirs ou d’évènements soi-disant porteurs pour l’économie, etc.

Au troisième plan, elle est inculquée dans les pratiques sociales et/ou culturelles dont les plus représentatives sont : le Moletry dans la région de Sofia, le Valy Fofo dans le SUD et la pointe NORD, le Jaloko dans le Boeny etc.

Les victimes avérées étant majoritairement les enfants, les adolescents et les jeunes (études initiées par le programmes en 2008), le MJL s’est lancé dans le programme spécifique « Contribution à la Lutte contre l’Esclavage Humain et la Traite de Personne  chez les jeunes » au plan national axé sur la réduction de la traite  en s’appuyant sur les mouvements associatifs et sportifs de jeunesse, sur les structures du Ministère ainsi que sur les autres partenaires sociaux.

Des enquêtes ont révélé que les conséquences de la traite sont néfastes pour la santé physique, mentale et psychique et pour les activités professionnelles